Initiateurs et partenaires du projet
Initiateurs
UMI 233 trans VIH MI/ INSERM U 1175
Université Royale des Beaux Arts Phnom Penh
Partenaires
http://sites.sas.upenn.edu/tlc/
Agence Universitaire de la Francophonie - Bureau Asie Pacifique
HSEPP soutient le projet Manusastra !
Diffusion et régulation des pilules abortives en Asie du Sud-Est : Produits, acteurs et logiques en action. Par Pascale HANCART PETITET
Dans les pays du Sud où chaque année de nombreuses femmes décèdent des suites d’avortement illégaux, l’accès à la pilule abortive représente une avancée majeure pour la santé et le droit des femmes. Au Cambodge, l’une de ces méthodes est nommée par les populations lapilule chinoise,combinaison de mifépristone et de misoprosol utilisée pour ses effets contraceptif et abortif, elle fait partie des médicaments dits « non enregistrés » par le Ministère de la santé Cambodgien. Lespilules chinoisessont vendues dans les officines ; elles sont aussi disponibles sur les marchés, auprès de vendeurs ambulants, de praticiens ruraux ou de DJ travaillant dans les karaoké. En 2010, après son approbation par le Ministère de la Santé, le produit Medabon®, a été commercialisé dans les pharmacies et dans un nombre restreint d’institutions de santé. Ce conditionnement associant la mifépristone et le misoprostol est le fruit d’une collaboration entre une organisation caritative dont le siège est à Bangkok et une industrie pharmaceutique basée en Inde. Ainsi les processus de diffusion et de régulation de la pilule abortive relèvent d’arbitrages complexes entre des acteurs divers, et de registres de relations et de négociations entre des niveaux nationaux et transnationaux qu’il s’agit d’analyser.
Biographie :
Pascale Hancart Petitet est anthropologue, chargée de recherche à L’institut de Recherche pour le développement ( UMI 233). Elle a conduit de nombreux projets en anthropologie de la santé en Inde, au Cambodge et depuis 2013 au Laos. Sa recherche se situe à l’intersection des thèmes de l’anthropologie de la reproduction humaine, des pratiques des usages et de la circulation transnationale des biotechnologies et des formes sociales de l’iniquité.